Vendredi 14 août à 18h
Victoria May : Kiwaapamitinaawaaw
Centre de Création O Vertigo – CCOV

La Biennale d’art contemporain autochtone (BACA), 5e édition
Kahwatsiretátie : Teionkwariwaienna Tekariwaiennawahkòntie
Honorer nos affinités
Sous le commissariat de David Garneau (Métis) assisté de rudi aker (Wolastoqiyik) et de Faye Mullen.

« En apprenant à connaître même des parties infimes de cette langue, j’ai fait la connaissance de mes ancêtres et mes ancêtres m’ont présenté à moi-même. Tout ce que j’avais à faire était d’être assez silencieux pour écouter, et c’était gentiment donné ». Cousin michif (Métis) Graham Andrews – témoignant à la Chambre des communes du Canada. Kiwaapamitinaawaaw est à la fois une continuation et un renouvellement de mon travail chorégraphique, incarnant un processus profondément personnel d’appartenance et de devenir. J’apprends le michif, ma Nan Irene et ma mère Roberta étaient michif, tout comme ma fille Stella et moi.

Je lutte, les mots tombent de ma tête à travers mon corps, comme une cascade et j’ai du mal à les mémoriser. Je choisis alors d’incarner les mots michif à travers la danse que je connais déjà, en trébuchant, et en oubliant. Mon paysage est mon corps, mon langage est la danse. Le michif est lié à la terre, il incarne à la fois mon point d’ancrage et d’orientation, le lieu de naissance de qui je suis et d’où je proviens.

Après 30 ans d’interprétation en danse, les visions d’autres créateurs, leurs rêves sont imprimés dans mon corps, ma mémoire et mon esprit. Je reconnais que chaque étape de ces processus de transformation est toujours ancrée en moi, pour chaque œuvre que j’ai dansée. Ces étapes sont des marqueurs, et bien que je les aie transformées pour créer mon propre langage, elles demeurent gravées en moi et exercent une influence.

La personnification est un moyen de me connecter, de m’aider à me souvenir et transmettre cette information, de me guider dans le processus de récupération de cette partie de ma culture qui a été perdue. Mon travail parle de cette lutte, dans une performance hybride de vidéo, de texte, de danse et de musique tissés ensemble pour livrer une image de ce processus. Kiwaapamitinaawaaw est une œuvre pour ceux qui m’ont précédé, mes ancêtres et ceux qui suivront.

Victoria May est danseuse, chorégraphe et enseignante. Elle a dansé professionnellement au Canada et en Europe depuis 1993 et est basée à Montréal depuis 2007. Elle a reçu sa formation préprofessionnelle à l’École de danse d’Ottawa et est diplômée avec distinction du Royal Division professionnelle du Winnipeg Ballet en 1994. Elle a dansé pour le Royal Winnipeg Ballet et a continué à danser en Europe, principalement en Scandinavie pendant 12 ans avec Danse Kompagni de Goteborg, (Suède), Danish Dance Theatre (Danemark), Living Creatures / Camilla Stage (DK), Flying Pig Productions (DK). Danseuse indépendante depuis 2007 à Montréal, elle a dansé pour les chorégraphes Louise Bédard, Dominique Porte, Thea Patterson, Peter Trosztmer, Danse-Cité et récemment pour Barbara Diabo. Elle a enseigné dans des institutions renommées telles que la Royal Danish Ballet School (DK), la Royal Danish Opera Academy (DK), le Danish Dance Theatre (DK), Dansens Hus (DK), Ballet Divertimento (QC), Quinte Ballet School of Canada, Belleville (ON), Skånes Dance Theatre (SE), Oure College of Sports (DK). De plus, Victoria est une instructrice de Pilates certifiée.

Victoria’s a bénéficié de nombreuses bourses, prix et résidences en lien avec son travail de chorégraphe. Son travail a été présenté régulièrement à la Cinquième Salle de la Place des arts à Montréal : Or (2015), This is Nothing New (2016), Absorbed in Silence (2017) pour 6 danseurs, 8 wishbones (2018). En outre, elle a présenté des œuvres à Dansescenen au Danemark, chorégraphié pour la Royal Danish Opera Academy et collaboré à la performance multidisciplinaire Sposin (2010). Victoria est membre de la Fédération Métis du Manitoba / Metis National Council et ses liens communautaires sont à Prince Albert, en Saskatchewan. Elle prépare actuellement une maîtrise à travers le programme individualisé de l’Université Concordia à Montréal.

Centre de Création O Vertigo – CCOV

Nous aimerions reconnaître que le Centre de Création O Vertigo – CCOV est situé en territoire autochtone, lequel n’a jamais été cédé. Je reconnais/Nous reconnaissons la nation Kanien’kehá: ka comme gardienne des terres et des eaux sur lesquelles nous nous réunissons aujourd’hui. Tiohtiá:ke / Montréal est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations, et aujourd’hui, une population autochtone diversifiée, ainsi que d’autres peuples, y résident. C’est dans le respect des liens avec le passé, le présent et l’avenir que nous reconnaissons les relations continues entre les Peuples Autochtones et autres personnes de la communauté montréalaise.
Situé au cœur de la Place des Arts à Montréal, le Centre de Création O Vertigo- CCOV offre un espace entièrement dédié à l’expérimentation et à la création. Grâce à ses programmes de résidences courte et longue durée, il contribue à la production d’œuvres de qualité en permettant aux artistes d’ici d’atteindre les standards internationaux. Le CCOV propose aussi plusieurs activités d’animation et de rayonnement pour les acteurs de la communauté de la danse et pour le public : performances, laboratoires, stages, tables rondes, etc., ce qui en fait un lieu unique d’échange, de réflexion artistique, un incubateur d’idées et un catalyseur de talents. Notre mission est de contribuer à l’évolution des pratiques de la danse contemporaine en soutenant la recherche, la création et la production de nouvelles œuvres chorégraphiques. Le CCOV souhaite être reconnu comme un centre de création de pointe qui sait s’adapter à l’évolution des besoins des artistes précurseurs de la danse contemporaine.

Web of Virtual Kin

Rassemblements virtuels, ateliers, enseignements, cercles, fêtes + tables rondes avec des membres de la grande communauté autochtone, pour créer un espace de partage à travers les nations, les terres et les eaux. Ces activités sont un effort de localisation + contribution aux liens de notre réseau de relations interconnectées pendant ces périodes de distanciation sociale, dans le but de générer des visions profondes toustes ensemble.

Cette série de partages centralise nos membres de la communauté noire, noire et autochtone, autochtone, bispirituelle (two spirit), trans, non binaire et indigiqueer. Des protocoles sont mis en place à chaque rassemblement dans une perspective de réduction des méfaits afin de procurer un sentiment de sécurité aux participant.e.s. Cette programmation est organisée avec des jeunes autochtones, la communauté 2Spirit indigiqueer ainsi que nos familles de sang + familles choisies afin de rester en contact avec nos cultures, nos communautés et notre créativité.
Pour chaque événement, nous étendrons l’invitation à une population spécifique – la plupart de nos rassemblements sont ouvert exclusivement aux personnes autochtones + noires et autochtones.

** Si tu te demandes si un événement est pour toi, n’hésite pas à entrer en contact avec nous pour nous le demander. Tout commentaire ou toute suggestion sont également toujours les bienvenus.

Web of Virtual Kin est un ouvrage collaboratif d’intentions et de relations communautaires, organisé par SS2S :: StrongSpirit2Sircle, Land as Our Teacher (Concordia +) et nistamîkwan. SS2S souhaite exprimer sa gratitude au ASRC + Centre Clark + ACC-CCA pour leur généreux soutien ainsi qu’à CRE + Hand & Hands pour leurs contributions durant cette période. Web of Virtual Kin reçoit un soutien financier généreux et génératif de LAOT et BACA 2020 Kahwatsiretátie: Teionkwariwaienna Tekariwaiennawahkòntie.